Web RTC : la grande révolution de la vidéo en Peer-to-peer sur le Web est en marche
Un nouveau standard des communications temps réel sur le Web est en passe de transformer la manière dont nous échangeons. Son nom ? WebRTC. Sur quelle technologie repose-t-il...
Un nouveau standard des communications temps réel sur le Web est en passe de transformer la manière dont nous échangeons. Son nom ? WebRTC. Sur quelle technologie repose-t-il ? Que permet-il de faire ? Qui l'a déjà adopté ?
Des réseaux toujours plus rapides, des tablettes et des smartphones dotés de capacités de visiophonie avancées et souples, la tendance est à la virtualisation du poste de travail et au télétravail, une intensification des usages sur des outils tels que Skype, Messenger ou Google Voice même à titre professionnel… autant de balises qui célèbrent l'essor spectaculaire de la vidéo comme média de communication.
Pourtant bien des écueils subsistent pour rendre la vidéo aussi simple qu'un mail ou un coup de fil.
A commencer par les problèmes d'interopérabilité des solutions qui freinent l'usage. Le monde des communications est ainsi construit en silos : dans la plupart des cas, il est impossible de réaliser une conférence entre une salle de vidéoconférence et une salle de téléprésence au sein de la même entreprise, ou entre des solutions de visioconférence émanant de deux fournisseurs différents.
Impossible également de faire du chat vidéo entre, par exemple, Skype et Google, aucune interopérabilité entre carnets d'adresses, préférences et états de communication, limitation des outils pour transmettre tel ou tel flux ou communiquer à plusieurs sur la même session de communication… bref, le Web aujourd'hui reste somme toute encore très perfectible en matière de communication sans couture… Certes de nombreux efforts sont faits pour palier à ces problèmes.
Côté accès, les opérateurs ont lancé RCS, sorte de Skype sur mobile qui permet d'unifier les différents médias de communication. Côté interopérabilité, d'une part on constate une consolidation des offreurs et une plus grande collaboration de ces derniers à des standards plus ouverts (alliances, consortiums), d'autre part se créent des synergies entre les différents types de communication vidéo et une mutualisation des infrastructures multipoint entre plusieurs utilisateurs. Mais la situation évolue lentement.
Or une nouvelle technologie basée sur le standard HTML5 et baptisée WebRTC (pour Real Time Communication) pourrait rebattre complètement les cartes des uns et des autres.
WebRTC permet en effet d'échanger des communications audio, vidéo et data directement au travers des navigateurs Internet. Sans installation d'aucune sorte, sans plug-in dédié ou propriétaire à télécharger, sans serveurs d'infrastructure propriétaires… et le tout en mode peer-to-peer.
En somme, tout site Web pourra dialoguer en vidéo avec ses visiteurs avec le simple ajout d'une ligne de code. Parce que les navigateurs mobiles intégreront des apps vidéo, n'importe qui pourra diffuser des images directement depuis son mobile sur un site de news où qu'il se trouve.
De quoi rendre Skype, Webex et… Hadopi obsolètes du jour au lendemain !
Sur quelle technologie repose WebRTC ?
Quand sera-t-il massivement diffusé ?
Qui l'a déjà adopté ? Quelle vague d'innovations et d'applications centrées sur l'interaction d'individu à individu promet-il ?
Sera-t-il aussi aisé que promis pour les développeurs de créer de nouveaux services et des applications Web sans se soucier du navigateur ou de la plateforme de l'utilisateur ?
WebRTC garantit-il des communications de qualité ?
L'interopérabilité avec certains réseaux télécoms existants qui ne sont pas sous IP (fixes et mobiles), avec les mobiles et les téléphones VoIP actuels, avec des systèmes de pare-feux et des routeurs et même entre domaines WebRTC ?
Parce que les flux en peer-to-peer sont très difficiles à repérer et à contrôler, WebRTC ne va-t-il pas provoquer un immense chaos où chacun pourra diffuser ce qu'il veut, au grand dam des gouvernements, des ayants droit d'œuvres protégées, des individus… ?
Source : Réseaux et télécoms expo 2013